Intro (voix parlée, souffle calme)
J’ai toujours cru que j’pouvais tout garder,
mais à force, c’est moi qu’ça garde.
Couplet 1
J’ai des mots coincés dans la gorge,
des “j’t’aime” que j’pose jamais.
J’fais l’malin, j’fais des parodies,
comme si l’humour pouvait m’sauver.
Pré-refrain
Devant ma famille, j’me sens flou,
j’me tiens droit, mais j’me sens flou.
J’me dis “sois normal, tiens l’coup”,
mais tout l’monde sait qu’j’suis pas comme vous.
Refrain
Alors j’écris, alors je crie,
mes émotions, ma thérapie.
Si j’me lâche, si j’me détruis,
c’est qu’ça sort jamais… sauf ici.
Couplet 2
Avec mes potes, j’rigole trop fort,
j’me cache derrière les bons mots.
J’fais le con pour qu’personne voie,
la tempête que j’porte en moi.
Pré-refrain 2
J’me dis qu’c’est rien, qu’ça passera,
mais c’est là chaque fois qu’j’me r’vois.
J’voudrais aimer sans stratégie,
mais j’ai peur d’être encore trahi.
Refrain
Alors j’écris, alors je crie,
mes émotions, ma thérapie.
Si j’me lâche, si j’me détruis,
c’est qu’ça sort jamais… sauf ici.
Pont (chuchoté, guitare douce + respiration)
J’me sens vivant, mais en silence,
j’me soigne à coups d’insomnie.
C’est pas d’la haine, c’est d’l’impuissance,
c’est juste mon cœur qu’a pas dormi.
Refrain final (voix pleine, fragile mais assumée)
Alors j’écris, alors je crie,
mes émotions, ma thérapie.
Si j’me perds, si j’me replis,
c’est qu’ça sort jamais… sauf ici.
Outro (presque parlé)
J’essaye de vous l’dire depuis tout ce temps…
Même là, c’est pas évident…
(silence, puis un souffle)
… mais j’vous aime.
Making off
Je crois que j’ai longtemps bu pour dire des choses que je n’arrivais pas à dire.
Pas des grandes vérités — juste des “je t’aime”, des “tu m’as manqué”, des “pardon”.
Avec ma famille, j’ai toujours eu ce truc coincé dans la gorge.
Alors je riais fort, je faisais le malin, et parfois je dépassais la ligne.
Après, on me trouvait relou, alors que j’voulais juste être là, un peu.
Cette chanson, c’est pour ça.
Pour ces moments où on voudrait parler mais qu’on n’a pas les bons mots,
et où l’humour, ou le verre de trop, deviennent une façon de dire sans vraiment dire.
C’est une histoire de pudeur, de maladresse, et de ce qu’on garde trop longtemps.