On dit que l’attention vaut de l’or.
C’est faux.
L’or dort dans les coffres.
L’attention, elle, fait battre un cœur.
Elle vaut plus que l’or :
c’est du temps de vie transformé en regard.
Les géants du marché en ont fait une marchandise.
Scroll infini.
Pubs calibrées.
Notifications qui sonnent comme des laisses.
Dopamine à crédit.
Ils brassent des océans d’attention distraite,
mais leurs fleuves sont vides.
Ça coule, mais ça ne reste pas.
Tu regardes, mais tu ne vois plus.
Tu cliques, mais tu n’habites rien.
Moi, je crois en l’attention rare.
Celle qui ne se mesure pas en clics, mais en silences.
Celle qui dure trois minutes devant un poème.
Ou dix secondes devant une phrase qu’on relit.
Celle qui fait qu’on écoute une chanson jusqu’au bout,
sans zapper au premier refrain.
Celle qui fait qu’on lève les yeux
et qu’on écoute vraiment la voix de celui qui parle.
L’attention rare ne fait pas de bruit.
Elle ne s’achète pas au kilo.
Elle ne se monétise pas en “temps de cerveau disponible”.
Elle s’offre, elle se donne, elle se reçoit.
Et pourtant, elle change tout.
Un jour.
Une relation.
Une vie.
L’attention rare construit des îlots.
Des refuges.
Des passages.
Le marché veut tes réflexes.
Moi, je cherche ton regard entier.
Une seule fois.
Pas pour m’acheter,
mais pour m’habiter.
Car une attention rare, offerte vraiment,
vaut plus que mille scrolls perdus.